Véhicule qui sert à transporter du matériel ou à déplacer des objets encombrants. Il sert aussi bien aux professionnels – comme l’entrepreneur, l’artisan – mais aussi aux particuliers. Le véhicule peut prendre différentes formes et des gabarits assez variés: petite fourgonnette, camionnette, van, petit camion… D’une MMA max. de 3,5 t, ils doivent respecter certains critères techniques dont notamment la longueur de l’espace de chargement qui doit être égale ou supérieur à 50 % de l’empattement (écart entre les roues avant et arrière).

Un des gros avantages de l’utilitaire est le régime fiscal: pas de taxe de mise en circulation, taxe de circulation fortement réduite (entre 40 et 150 euros), déductibilité des frais liés au véhicule (assurance, carburant, intérêts du financement, etc.) à hauteur de 100 % pour les professionnels et de 75 % pour les particuliers. Raison pour laquelle, de nombreux particuliers font aménager leur voiture par des sociétés spécialisées. Étant donné que des marchandises – parfois lourdes – peuvent se retrouver à l’arrière, il est primordial d’avoir un équipement adapté à ses besoins pour ne pas voir le matériel s’échapper vers l’avant en cas d’accident. Les adaptations basiques: retrait des sièges à l’arrière, des points d’ancrage de la ceinture, retrait de la banquette, plancher de chargement adapté, opacité des vitres arrières… Il faut compter entre 1.500 et 2.000 euros pour les modifications et l’homologation. Une fois toutes les conditions techniques remplies, il faut passer le contrôle technique. Une vignette avec le millésime doit être apposé sur le parebrise. Chaque année, le véhicule doit passer au CT même pour un véhicule neuf.

Certains ont trouvé la parade en utilisant un pick-up double cabine qui permet d’avoir jusqu’à 5 personnes à bord et ne doivent pas satisfaire à la condition de la longueur de chargement. On trouve aussi d’autres bolides comme la Mercedes AMG E63 de 585 chevaux transformée en véhicule deux places et considérée par l’État comme « utilitaire léger » à partir du moment où les conditions techniques sont respectées. Une situation dénoncée depuis longtemps mais dont le gouvernement n’est pas pressé de modifier.